mardi 23 avril 2013

Night out

You want a taste of what it is to live in a city, you go out when the night settles, you roam the dirty streets on your bike, zigzaging amongst the pretty people, you eat on a terrace of a cheap restaurant surrounded by the noise of ten others crowded cheap restaurants, you pick an irish pub because you heard there's an open mic night tonight, you stick yourself in front of the stage with the plan to stay there till the end but without consuming even one drink, people file up in a joyful atmosphere.
There's the required drummer who smiles all along, the gangly white guy with his unfitting shirt, the shy girl with a golden lace around her dress, she sings her heart out and wrinkles appear on her forehead when she closes her eyes, there's the easy going black-haired twins, two pairs of lungs to make you swing, there's the popular couple which can't watch the audience straight and focus on their song by staring at the beams of the ceiling, there's the way too much drunk guy from which we expect a catastrophe but in the end go out quite well to everyone's surprise, there's the wannabe stars who get on stage with a band name and tuxedos, and there's the boss, and older man, organizing the turns and playing a versatile guitare to accompany many up to be artists, cheers and beers for everyone, it seems easy to be there, so many regulars, all singing for the final signature song, it is joy and claps, loud bursts of laughters and jokes, it's heavily insouciant, you cross many glances and affable faces, "we're all in this together" they seem to say, then in the advanced night the show ends and you go out right outside the archaically carved wooden door to breathe some fresh air and lift your head at the moon, smokers are there too, but no one to talk to, one night's not enough, and that's how it must be, you're thinking one hundred nights won't help because you're not on that merry boat, the experience was good, enjoyable, and probably you'll be there again some other time, so where is the rupture, the disconnection, you were perfectly fine in there, confident from start to end, but you even prefer the dark corner of yourself, who wants to join? 
Easy and foolish is not for me.

dimanche 4 septembre 2011

Se reperer dans ses savoirs

"La question n'est pas d'abord de repérer les savoirs d'autrui mais de réfléchir aux situations, projets, outils qui vont permettre à chacun de repérer ses savoirs et de s'y trouver, de s'y voir, d'y prendre conscience de son identité; d'y comprendre ce qui a été destructeur ou constructeur, facilité ou rendu difficile, ce qui est savoir actif ou savoir passif, ce qui est utilité sans le savoir ou savoir non utilité, ce qu'on peut apprendre encore, ce qu'on ne veut pas apprendre, ce dont on a besoin, ce qui serait savoir utile, ce que l'on peut trouver par la coopération, ce que l'on peut embellir, enrichir, ce par quoi on se fait naître au jour le jour."

mercredi 17 août 2011

échanger les savoirs

"L'enseignement, l'apprentissage, (la relation), peuvent devenir dépendance pour l'un, captation pour l'autre. Comment éviter les risques d'"anthropophagie" affective, pédagogique? Le risque de captation. Comment rester différent, se savoir différent?

Le petit enfant, pour apprendre, doit se séparer de sa mère. Tant qu'il est tout petit, tout serré dans ses bras, il ne voit rien du monde que cette douce fusion, ne peut s'emparer de rien d'autre que de sa mère. Il lui faut se voir différent d'elle pour apprendre, et la voir différente de lui.

Si je ne sais que je sais que lorsque je suis avec vous, si je n'ai pas le désire de savoir parce que vous savez pour moi, si je ne sais que ce que vous savez, je suis capté, je suis dans la fusion. Si ce n'est qu'en vous et par vous que je me sens savoir, que je me crois exister, que je me sens reconnu, je sens, je crois, mais je ne sais pas"


Sans manque il n'y a pas d'expression

"C'est par le manque qu'on dit les choses, le manque à vivre, le manque à voir, c'est par la manque de lumière qu'on dit la lumière et par le manque à vivre qu'on dit la vie, le manque du désire qu'on dit le désire, le manque de l'amour qu'on dit l'amour, je crois que c'est une règle absolue."

M. D

vendredi 25 mars 2011

"Nous pouvons nous passer de la vérité et de l'authenticité si nous voulons vivre des relations durables et insatisfaisantes ou des relations satisfaisantes et non durables, mais je ne crois pas que nous puissions fonder des relations durables et satisfaisantes sans prendre soin de ces deux valeurs ou de ces deux besoins : vérité et authenticité."

being real book page 183

This i feel strongly

"Enfin, nous pouvons prendre conscience qu'être en rapport avec des gens gentils, c'est à dire des gens que ne disent pas vraiment ce qu'ils pensent par peur de mal faire, d'être mal vus, de se vulnérabiliser, de montrer leur fragilité et/ou leur force, est très insécurisant. Nous avons besoin, pour nous sentir à l'aise dans une relation, d'être sûr que si l'autre dit oui, c'est oui, et que s'il dit non, c'est non. Si nous devons sans cesse imaginer quelles pourraient être les vraies raisons de l'autre parce que nous n'avons pas confiance dans le fait qu'il puisse être vrai, c'est épuisant et cela fait craindre un retour de manivelle."

Cessez d'être gentil, soyez vrai! - page 183 (being real book)
"Ma confiance dans la nature humaine ne va pas jusqu'à prétendre que toute vérité est bonne à dire tout le temps et à n'importe qui, certes non! Sans doute y a t il des circonstances où ne rien dire répondra à un besoin de patience, de prendre le temps, un besoin d'attendre le moment opportun, un besoin de réflexion, de bienveillance ou de vérification...
Je dis que si je choisis de dire quelque chose plutôt que de ne rien dire, j'ai besoin de contribuer au respect de la vérité et donc de ne pas la travestir par complaisance. Au fond, je me pose la question suivante : "Ais je envie d'ajouter à la confusion du monde?" L'astrophysicien Hubert Reeves dit que la pollution du monde ce n'est pas un grand problème, c'est sept milliards de petits problèmes. Il me semble que la confusion du monde, son chaos, son désordre, ce n'est pas un grand problème, c'est sept milliards de petits problèmes. Chacun de nous a ce choix et ce pourvoir dans sa vie quotidienne, tous les jours : contribuer ou non à la clarté, à la transparence, à la paix."

Cessez d'être gentil, soyez vrai! - page 182 (being real book)