dimanche 4 septembre 2011

Se reperer dans ses savoirs

"La question n'est pas d'abord de repérer les savoirs d'autrui mais de réfléchir aux situations, projets, outils qui vont permettre à chacun de repérer ses savoirs et de s'y trouver, de s'y voir, d'y prendre conscience de son identité; d'y comprendre ce qui a été destructeur ou constructeur, facilité ou rendu difficile, ce qui est savoir actif ou savoir passif, ce qui est utilité sans le savoir ou savoir non utilité, ce qu'on peut apprendre encore, ce qu'on ne veut pas apprendre, ce dont on a besoin, ce qui serait savoir utile, ce que l'on peut trouver par la coopération, ce que l'on peut embellir, enrichir, ce par quoi on se fait naître au jour le jour."

mercredi 17 août 2011

échanger les savoirs

"L'enseignement, l'apprentissage, (la relation), peuvent devenir dépendance pour l'un, captation pour l'autre. Comment éviter les risques d'"anthropophagie" affective, pédagogique? Le risque de captation. Comment rester différent, se savoir différent?

Le petit enfant, pour apprendre, doit se séparer de sa mère. Tant qu'il est tout petit, tout serré dans ses bras, il ne voit rien du monde que cette douce fusion, ne peut s'emparer de rien d'autre que de sa mère. Il lui faut se voir différent d'elle pour apprendre, et la voir différente de lui.

Si je ne sais que je sais que lorsque je suis avec vous, si je n'ai pas le désire de savoir parce que vous savez pour moi, si je ne sais que ce que vous savez, je suis capté, je suis dans la fusion. Si ce n'est qu'en vous et par vous que je me sens savoir, que je me crois exister, que je me sens reconnu, je sens, je crois, mais je ne sais pas"


Sans manque il n'y a pas d'expression

"C'est par le manque qu'on dit les choses, le manque à vivre, le manque à voir, c'est par la manque de lumière qu'on dit la lumière et par le manque à vivre qu'on dit la vie, le manque du désire qu'on dit le désire, le manque de l'amour qu'on dit l'amour, je crois que c'est une règle absolue."

M. D

vendredi 25 mars 2011

"Nous pouvons nous passer de la vérité et de l'authenticité si nous voulons vivre des relations durables et insatisfaisantes ou des relations satisfaisantes et non durables, mais je ne crois pas que nous puissions fonder des relations durables et satisfaisantes sans prendre soin de ces deux valeurs ou de ces deux besoins : vérité et authenticité."

being real book page 183

This i feel strongly

"Enfin, nous pouvons prendre conscience qu'être en rapport avec des gens gentils, c'est à dire des gens que ne disent pas vraiment ce qu'ils pensent par peur de mal faire, d'être mal vus, de se vulnérabiliser, de montrer leur fragilité et/ou leur force, est très insécurisant. Nous avons besoin, pour nous sentir à l'aise dans une relation, d'être sûr que si l'autre dit oui, c'est oui, et que s'il dit non, c'est non. Si nous devons sans cesse imaginer quelles pourraient être les vraies raisons de l'autre parce que nous n'avons pas confiance dans le fait qu'il puisse être vrai, c'est épuisant et cela fait craindre un retour de manivelle."

Cessez d'être gentil, soyez vrai! - page 183 (being real book)
"Ma confiance dans la nature humaine ne va pas jusqu'à prétendre que toute vérité est bonne à dire tout le temps et à n'importe qui, certes non! Sans doute y a t il des circonstances où ne rien dire répondra à un besoin de patience, de prendre le temps, un besoin d'attendre le moment opportun, un besoin de réflexion, de bienveillance ou de vérification...
Je dis que si je choisis de dire quelque chose plutôt que de ne rien dire, j'ai besoin de contribuer au respect de la vérité et donc de ne pas la travestir par complaisance. Au fond, je me pose la question suivante : "Ais je envie d'ajouter à la confusion du monde?" L'astrophysicien Hubert Reeves dit que la pollution du monde ce n'est pas un grand problème, c'est sept milliards de petits problèmes. Il me semble que la confusion du monde, son chaos, son désordre, ce n'est pas un grand problème, c'est sept milliards de petits problèmes. Chacun de nous a ce choix et ce pourvoir dans sa vie quotidienne, tous les jours : contribuer ou non à la clarté, à la transparence, à la paix."

Cessez d'être gentil, soyez vrai! - page 182 (being real book)
"J'entends souvent cette réaction lors de conférences ou d'ateliers : "Oui, mais ce n'est pas naturel de parler comme cela en sentiments et en besoins." Je crois qu'en fait, ce n'est pas habituel, alors qu'au fond cela nous est naturel.
Un enfant dira : "Je suis en colère parce que je veux aller jouer avec mes amis, je suis triste parce que je veux rester avec toi." C'est l'apprentissage de la vie sociale qui va l'amener à faire ou ne pas faire les choses "parce qu'il faut, parce qu'il est l'heure, parce que c'est normal, parce que c'est le programme.""

Cessez d'être gentil, soyez vrai! - page 181
"Quant à la gentillesse, entendons-nous bien sur le terme, je parle ici de la gentillesse/complaisance, une gentillesse d'attitude qui n'est pas portée par un véritable élan du cœur, le goût profond de donner et de contribuer avec joie au bien être de l'autre, mais qui est mobilisé par la peur de perdre, la peur du rejet, la peur de la critique, la peur de prendre sa place. Cette gentillesse-là est souvent un masque sec qui étouffe le son de la vérité, qui éponge le flot de la vitalité."

Derrière ce masque sec de gentillesse complaisante, nous risquons de nous habituer a vivre des rapports anémiés, aseptisés, que nous pouvons trés bien prendre pour de vrais rapports humains. Ainsi, si nous n'avons jamais bu que du coca-cola, nous pouvons passer notre vie sans imaginer que cela vaille la peine de gouter du vin."

Cessez d'être gentil, soyez vrai! - page 180 (being real book)

"la politesse, c'est l'indifférence organisée" (paul valery)

mardi 8 mars 2011

la vraie serenité du couple

"je suis à même de vivre et de trouver la joie sans toi, tu es à même de vivre et de trouver la joie sans moi, nous avons l'un et l'autre cette force et cette autonomie, et en même temps, nous aimons être ensemble parce que c'est encore plus joyeux de partager, d'échanger et d'être ensemble. Ensemble nous de tentons pas de combler nos manques, mais d'échanger de la plénitude!"

Cessez d'être gentil, soyez vrai! - page 127

samedi 26 février 2011

Parler vrai, écouter vrai

Je crois de plus en plus que c'est la le manque fondamentale dont nous souffrons tant. Nous manquons de la présence nourrissante qui nait de la rencontre vraie. Nous manquons à la fois de la rencontre avec nous même et de la rencontre avec les autres.
Tant que nous ne savons pas que c'est cela que nous cherchons, nous tenterons de combler ce manque par toutes sortes d'artifices : nous nous griserons de travail, de conquêtes amoureuses, d"hyperactivisme, nous nous étourdirons dans la consommation, la possession, la séduction, nous nous abrutirons d'alcool, de drogue, de médicaments, de sexe ou de jeu, nous nous dissimulerons derrière les responsabilités, les devoirs, les concepts et les idées. Nous attendrons parfois désespérément un déclic miraculeux d'un atelier thérapeutique, d'un voyage au bout du monde, d"une expérience spirituelle, avant de découvrir, comme l'alchimiste de paulo coelho, que nous sommes assis sur notre trésor, que notre trésor est au cœur de la rencontre avec nous même, en nous même et en l'autre, qu'il n'existe pas d'autre bien à posséder, d'autre pouvoir à détenir, d'autre griserie à gouter, d'autre merveille à contempler que la rencontre; que c'est celle ci qui nous relie à nous même, aux autres, au monde, que nous ne sommes ni exclu ni séparé de rien si ce n'est par nos pensées divisantes.